Ballade...

Le vent charrie un air de blues… Il est tard… Ou très tôt… C’est la nuit et puis l’heure on s’en fout… Il n’y a que cette sensation de liberté qui compte… L’air frais du soir avec la désertion des rues… Rien de plus agréable, rien de plus simple… Il suffit de marcher… Rien d’autre… Marcher le cœur léger… En ne pensant même pas à demain… Non juste au moment présent et sa rareté… Au loin, on peut percevoir le vrombissement d’un moteur… Encore faut-il y prendre attention…
Logan déambule paisiblement les rues et ses ruelles… Son arme pèse lourd dans sa poche… Qu’importe, il n’y pense pas… Le cerveau a débranché depuis longtemps… Il veut simplement parcourir le monde… Et s’extériorisait… Son âme est à l’étroit… Alors…Dans une obscure ruelle, non loin de l’agitation d’un club, deux hommes fument en complice. Le hash n’est pas bien pas cher en ce moment et il faut savoir en profiter. Du moins pour les adeptes de la drogue qui vous fait planer. Peu à peu, il commence eux aussi à perdre pied… Leurs esprits s’ankylosent… Ce sont des quidams… De petites frappes, des petits caïds qui « tapent du taff » ici et là… Des cons en somme… Des gars qui n’ont jamais eu d’avenir et qui n’en auront jamais…

Logan plane aujourd’hui, pas grâce à la drogue qu’il se procure parfois… Non il se grise au plein air comme certain le disent…. Puis il pile soudainement dans un recoin du district…
Ils délirent un peu… Ils ont envie d’action, d’aller taper du citoyen. Ils sont chaud les deux… Ha ça…

Puis soudain, voilà que Logan apparaît… Il n’est pas richement vêtu… Mais le hash pousse à n’importe quoi, alors ils sortent leurs couteaux papillons… Et comme des chiens hystériques ils se jètent sur Logan, seul, rêveur, sans protection…

Puis le temps arrête son cours… Comme s’il fallait immortaliser cet évènement… L’esprit immerge de la brume. Et la main se rabat sur le flingue. Puis…

Bang… Bang… Bang…

Les projectiles s’élancent et fendent l’air avec leurs formes aérodynamiques… Deux cris de douleurs vifs… Puis deux corps flasques s’étalent de leurs hauteurs… Deux fous meurent pour la survie d’un unique… La mort de ces deux rats n’a rien de spéciale… Il n’y a pas à s’y étendre… Sûrement ils ne méritent que ceux qui leur arrivent… Ou peut être que non… Qui sais… C’est là une curieuse interrogation… Sur laquelle on pourrait faire couler de l’encre… Haa… Ca oui…

Ses yeux le piquent… La poudre sûrement… Sûrement… D’un geste distant, il rengaine le flingue… Et s’en va… Il n’a rien à gagner à se lamenter de cet acte… Lui il avait rien demander… Non… Non… Rien demander…